QUAND ON EST À DROITE, ON VOTE À DROITE
Une part des électeurs de droite ont choisi de voter pour LREM à l’occasion de la
présidentielle de 2017, puis, encore plus nettement, lors de l’élection européenne de 2019. Cette
attraction exercée par une force politique nouvelle (En Marche) a divers explications comme la
présence de ministres issus des rangs de la droite au gouvernement (Philippe, Le Maire ou
Darmanin) et elle est aussi basée sur un réflexe légitimiste vis-à-vis du Président de la République
en poste. Macron a également bénéficié du soutien apporté par une partie des organisations
patronales, des milieux d’affaires et financiers, et aussi des groupes de réflexion, dont les liens avec
l’exécutif sont patents depuis son arrivée au pouvoir. Mais cela peut évoluer avec le contexte de
crise sociale. Enfin, ce transfert d’électeurs s’inscrit dans un contexte médiatique à l’origine très
favorable à Macron (des Échos à BFMTV), lié à certains dirigeants de presse, à des journalistes
séduits et, enfin, alimentés par une communication politique bien gérée.
considère que cet état de fait traduit une non prise en compte de la nature social-démocrate de gauche de la politique menée par Macron et
Philippe. Globalement, on relève que les lois adoptées ont conduit à des ajustements très limités
(travail, droit d’asile) imposés par l’administration en dehors d’un grand projet politique. Ces
mesures de détail n’ont donc eu que peu d’effet ; ce que prouvent les statistiques qui attestent de
la dégradation de la situation depuis 2017. La politique fiscale a donné lieu à une imbrication de
mesures sur les impôts et taxes débouchant sur le maintien de la pression fiscale et d’un taux de
prélèvements record par rapport aux pays voisins. La politique étrangère frôle le fiasco dans l’Union
européenne (échecs et impasses) et dans le monde, à de rares exceptions près. Enfin, des
questions fondamentales pour les électeurs de droite ont été laissées de côté : politique familiale,
qualité de l’éducation, sécurité du quotidien, politique de santé, plein emploi. On sait que la période de forte tension sociale et
le déchaînement de la gauche anticapitaliste contre le gouvernement font courir le risque que des
gens de droite soutiennent implicitement Macron, dans un souci légitime de retour de l’ordre. C’est
pourquoi il faut leur expliquer que Macron est entièrement responsable des désordres qui se
produisent depuis un an et qui culminent en ce mois de décembre. La seule voie réelle d’un retour
au calme est un changement de sa politique. Les Républicains Indépendants soutiennent les institutions de la Vème République.
Il en découle que le Président élu doit assumer les tâches liées à sa fonction telles que honorer nos
soldats tombés et participer aux commémorations comme ses prédécesseurs l’ont fait. Ces actions,
relevant de sa fonction, ne signifient pas de la part de ceux qui approuvent ces faits, qu’il s’agisse
d’un soutien béat à la politique de Macron alors qu’elle fait l’objet d’un rejet d’une partie de la nation. Les Républicains Indépendants souhaite que les responsables et militants de
la droite républicaine se mobilisent pour ramener les compagnons, adhérents et électeurs égarés.
Bien entendu, il ne s’agit pas de favoriser le retour des politiciens opportunistes. Il s’agit de
contribuer, avec des arguments, avec un programme sérieux et avec des positions claires sur les
valeurs défendues dont celles du gaullisme, au retour de ces électeurs de droite vers leur camp
naturel. Il faut, à nouveau, obtenir un soutien de tous à un projet politique réaliste porté par une
droite de gouvernement. D’où la phrase «Dire ce qu’on va faire et faire ce qu’on a dit» qui doit être
la vérité appliquée et non un vœu pieu ou un effet de manche.